Péninsule d’Osa : terre d’or
C’est dans la péninsule d’Osa que l’on trouve la plus grande quantité d’or du pays. Quelles en sont les conséquences ?
La péninsule d’or
La péninsule d’Osa est l’une des régions les plus riches en or du Costa Rica. En effet, depuis l’époque précolombienne jusqu’à aujourd’hui, l’être humain a exploité ce minéral.
En effet, les peuples indigènes utilisaient les rivières aux eaux aurifères pour produire des pièces d’or, dont certaines sont exposées au musée de l’or de la Banque centrale.
L’extraction de l’or s’est poursuivie pendant de nombreuses années. Entre 1981 et 1989, 146 000 onces troy d’or, soit 4 526 kg d’or, ont été extraites du parc de Corcovado.
Plus tard, en 2013, on a parlé de l’invasion de quelque 250 personnes pour exploitation illégale d’or, auxquelles s’ajoute un nombre non estimé de personnes exerçant cette activité à l’extérieur du parc.
Ruée vers l’or ?
En fait, la péninsule d’Osa n’est pas le seul endroit du Costa Rica où l’on trouve de l’or.
À Crucitas, San Carlos, dans les montagnes d’Aguacate et dans les mines de Las Juntas de Abangares, l’or est également présent. Cependant, la péninsule d’Osa est différente sur un point : l’or se trouve dans la paume de votre main.
En effet, à Corcovado, l’or est obtenu sous forme de pépites, qui se retrouvent au fond des rivières. Pour les extraire, il suffit d’une batée et de beaucoup de patience.
Dans des endroits comme Crucitas, l’or se trouve dans la roche et pour l’extraire, il faut procéder à une exploitation minière, une tâche plus lourde.
C’est pourquoi l’exploitation minière est si importante dans la péninsule d’Osa : depuis l’époque précolombienne, 20 tonnes d’or ont été extraites.
Conséquences socio-environnementales
Dans un article paru en 2013 dans le journal La Nación, il est indiqué que le parc de Corcovado est menacé en termes de biodiversité et d’écosystèmes en raison des dommages environnementaux et de la pollution causés par les chercheurs d’or.
Il faut savoir que ce qui peut être extrait à la main ne sont que des pépites de quelques grammes, ce qui fait que les chercheurs d’or peuvent mettre des heures avant d’avoir de la chance.
L’étude de Carmen González analyse l’exploitation minière de l’or dans la péninsule d’Osa sous deux angles : l’impact de l’exploitation minière sur les systèmes naturels et l’impact sur le groupe de chercheurs d’or et leurs familles.
L’auteur fait valoir que l’extraction de l’or se fait en milieu humide, dans un environnement morphodynamique très fragile et à haut risque. Elle mentionne que les extracteurs sont à l’air libre, entourés de divers dangers : inondations, traque par les animaux sauvages et criminalité.
En outre, l’extraction de l’or implique la destruction d’éléments de l’écosystème tels que la végétation, le sol et les stériles. L’extraction implique deux types de coûts :
- le coût de la zone détruite en termes de valeur économique du terrain
- le coût du temps nécessaire à la nature pour reproduire une unité d’espace.
En 2023, le ministère de l’environnement et de l’énergie (MINAE) a présenté le plan d’action national pour l’exploitation artisanale de l’or au Costa Rica afin d’organiser et de réorienter l’activité minière, en particulier dans la région d’Abangares, Guanacaste.
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