Le Costa Rica est le cinquième pays d’Amérique latine à avoir le taux le plus élevé d’obésité dans la population, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’obésité au Costa Rica est devenue une véritable épidémie, surtout après la pandémie de Covid 19.

Définitions : différence entre l’obésité et le surpoids

Surcharge pondérale Il s’agit de l’élévation du poids corporel de l’individu au-dessus du poids normal de 10 à 20 %. En ce qui concerne l’indice de masse corporelle (IMC).

Obésité

Il s’agit d’une maladie chronique Elle se caractérise par une augmentation du taux de graisse corporelle qui, selon son ampleur, détermine des risques pour la santé qui limitent l’espérance et la qualité de vie. La classification actuelle de l’obésité proposée par l’OMS, basée sur l’IMC, considère que les personnes ayant un IMC de 30 kg/m2 ou plus sont obèses.

L’obésité au Costa Rica

En moins de 60 ans, le Costa Rica est passé d’un taux de malnutrition de plus de 50 % à un taux d’obésité de 34 %, selon les études de l’école de nutrition de l’université du Costa Rica en 2019. L’obésité au Costa Rica est une véritable épidémie nationale. 

En effet, en 2018, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a classé le Costa Rica comme le cinquième pays d’Amérique latine ayant le plus fort pourcentage d’adultes obèses, avec près d’un million de personnes souffrant d’obésité, et 3 enfants sur 10 âgés de moins de 12 ans.

Une autre enquête menée la même année par le ministère de la santé auprès de 8 297 élèves âgés de 13 à 17 ans dans les écoles publiques et privées des zones urbaines et rurales a également révélé que, si l’on compare les sexes, il y avait 5 % de plus d’obèses chez les garçons (16,6 %) que chez les filles (11,6 %).

En 2020, l’enquête collégiale de surveillance nutritionnelle et d’activité physique publiée par le ministère de la Santé a montré que 21,1 % des adolescents costariciens étaient en surpoids et 9,8 % obèses, ce qui montre que plus de 30 % d’entre eux dépassaient l’indice de masse corporelle recommandé.

En 2021, près de 60 % de la population adulte du Costa Rica était en surpoids ou obèse à un certain degré, tout comme 33 % des enfants en âge scolaire.

Selon les données de l’OCDE pour 2021, le Costa Rica comptait environ 24 % de sa population présentant un certain degré d’obésité. Les données de la Caisse de sécurité sociale du Costa Rica ont révélé que 68 % de la population adulte consultant dans les centres CCSS souffrait d’un certain niveau de surpoids, pour un coût d’environ ₡5 millions par personne et par an. 

En effet, sur les 6 878 personnes traitées pour des troubles de la dyslipidémie, 42% étaient en surpoids, 38% étaient déjà obèses ; sur les 9 120 patients souffrant d’hypertension, 44% étaient obèses, 38,4% étaient en surpoids ; sur les patients diabétiques traités, 35,8% étaient en surpoids. En d’autres termes, 13 000 personnes ont eu un coût de ₡65 milliards par an (105 millions de dollars) pour le CCSS.

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Obésité

La pauvreté favorise l’obésité au Costa Rica

Selon les études, l’une des causes de l’obésité est la pauvreté. En effet, quatre des districts présentant les indices de développement social les plus faibles sont ceux où la prévalence de ce fléau est la plus élevée : Zapotal, Picares, Caldera et Desamparaditos, qui ne descendent pas en dessous de 50%. Il y en a aussi d’autres comme El Porvenir, Desmonte, Varablanca et Mastate.

Les autres causes sont les mauvaises habitudes alimentaires, les modes de vie sédentaires et certains mythes que les familles costariciennes entretiennent encore : croire qu’un enfant « potelé » est un enfant en bonne santé, que les aliments sains sont chers ou que l’obésité n’est qu’une question de poids sont des mythes qu’il convient de dissiper.

La grossophobie au Costa Rica

Depuis quelques années, des militants costariciens se rebellent contre la « fatphobie ». Il y a par exemple le cas très médiatisé de Jessica Rodríguez, qui s’est présentée au casting de Miss Costa Rica alors qu’elle ne correspondait pas aux normes de beauté de ce type de concours. Bien qu’elle n’ait pas été sélectionnée, elle a réussi à attirer l’attention du public sur cette question. 

En 2019, Gabriela Quirós, nutritionniste à l’Universidad Nacional a mené une étude sur ce sujet dans laquelle elle a conclu que 51% des femmes se sont senties tristes de ne pas avoir le corps idéal et 26% des hommes se sont également sentis tristes de ne pas avoir le corps idéal.

Auteur : M. Barrantes pour Sensorial Sunsets

Sources

https://www.ministeriodesalud.go.cr/index.php/prensa/42-noticias-2020/385-mas-del-30-de-los-adolescentes-de-costa-rica-tienen-sobrepeso-u-obesidad

https://www.crhoy.com/nacionales/la-gordofobia-ticos-tienen-panico-de-ser-gordos-como-alguien-que-conozco/