De la colonie à la liberté : l’indépendance en Amérique centrale
l’indépendance en Amérique centrale
En 1818, l’impitoyable capitaine général José de Bustamante Guerra quitte le pouvoir car la Couronne espagnole a besoin de lui dans les rangs des armées royales, et il est remplacé par Carlos Urrutia, un homme de faible caractère, dans le gouvernement duquel les indépendantistes gagnent du terrain. Au cours de l’année 1820, le roi d’Espagne, Ferdinand VII, est contraint de rétablir la Constitution de Cadix de 1812 à la suite du coup d’État libéral mené par Rafael del Riego. En conséquence, la liberté de la presse a été instaurée en Amérique centrale. La révolution del Riego en Espagne rétablit la Constitution de Cadix. Le capitaine général du Guatemala, Carlos Urrutia, a prêté serment sur la Constitution en juillet de la même année et, peu après, des élections ont été organisées pour élire les conseils municipaux et les conseils provinciaux.
1821 : l’année décisive pour l’indépendance de l’Amérique centrale
La même année, le docteur Pedro Molina Mazariegos, chef de file des créoles libéraux, commence à publier « El Editor Constitucional », un journal dans lequel il critique le gouvernement colonial, défend les droits des Centraméricains et promeut l’indépendance. Au Mexique, la révolution qui avait commencé en 1810 avait été réprimée par les autorités espagnoles, mais avec la nouvelle rupture de l’ordre constitutionnel en Espagne, les forces créoles se sont à nouveau soulevées, cette fois sous la conduite du comte Agustín de Iturbide, qui, avec d’autres rebelles, a déclaré l’indépendance de l’Espagne par le plan d’Iguala le 24 février 1821 et a même offert le trône de la Nouvelle-Espagne au roi Ferdinand VII, compte tenu de sa position de faiblesse au sein du gouvernement espagnol de l’époque.
Cette nouvelle déconcerte les autorités guatémaltèques et, en même temps, stimule la cause indépendantiste. Le 9 mars, les libéraux indépendantistes font pression sur le capitaine général Carlos de Urrutia pour qu’il quitte son poste, qui est alors occupé par le sous-inspecteur de l’armée Gabino Gaínza, récemment arrivé au Guatemala. Bien qu’il ait d’abord fait savoir publiquement qu’il ne tolérerait pas les mouvements indépendantistes, l’Amérique centrale a connu sous son commandement des troubles sociaux d’une ampleur intolérable qui ont contraint la députation provinciale et les criollos aristocratiques à demander à Gaínza une réunion pour discuter de l’épineuse question de l’indépendance.
L’indépendance en Amérique centrale: De 1821 à 2021
Deux cents ans se sont écoulés depuis que l’Amérique centrale a brisé les chaînes qui la liaient à l’Espagne. Notre pays, tout comme le Guatemala, le Honduras, le Salvador et le Nicaragua, a participé à cet événement qui lui a permis d’entamer une ère pleine d’espoir. Après que la famille Aycinena a négocié l’indépendance de l’Amérique centrale avec le capitaine général Gabino Gaínza le 15 septembre 1821, une crise profonde a éclaté à León de Nicaragua.
Alors que dans la ville de Grenade, une assemblée municipale se tient en présence des autorités espagnoles et du conseil municipal créole, déclarant leur accord avec l’indépendance vis-à-vis de l’Espagne, dans la province de León, ils reconnaissent l’indépendance, mais sous une série de conditions. Cette déclaration de León est connue sous le nom de « Acta de los Nublados » (Acte des nuages). La séparation s’est faite sans effusion de sang. L’Espagne, épuisée par la guerre contre les Français et celle qu’elle menait encore en Amérique du Sud, ne pouvait plus intervenir au Mexique ni en Amérique centrale. Par ailleurs, la révolution libérale de Riego contribue à retenir sur le continent espagnol les troupes prêtes à s’embarquer pour les colonies américaines.
Le Costa Rica en attente : « Jusqu’à ce que les nuages du jour se dissipent »
En même temps que les autres provinces de l’ancienne capitainerie générale du Guatemala, le Costa Rica a obtenu son indépendance de l’empire espagnol le 15 septembre 1821. L’indépendance, décidée au Guatemala, était passée inaperçue pour les Costaricains, qui l’apprirent par surprise lorsque la nouvelle arriva à Cartago le 13 octobre 1821, alors que le capitaine Juan Manuel de Cañas était gouverneur.
La nouvelle de l’indépendance est accompagnée d’un document daté du 16 septembre 1821, rédigé par le Licenciado José Cecilio del Valle et signé par le capitaine général Gabino Gaínza. Un autre document connu sous le nom de « Acta de los Nublados » (Acte des nuages), rédigé à León, au Nicaragua, le 28 septembre 1821, est également arrivé.
L’Acte des nuages déclare l’indépendance vis-à-vis des autorités guatémaltèques de manière unilatérale, sans consulter les habitants de la province. De plus, il exprime le désir d’autonomie qui avait déjà été exprimé en 1812, lorsque León aspirait à devenir capitaine général. Cependant, l’article par lequel la loi est connue semble établir une « période d’attente », au cas où le roi Ferdinand VII déciderait d’envoyer des renforts pour réprimer les mouvements indépendantistes.
L’« Acte des nuages » exprime le désaccord de l’Intendencia de León (à laquelle appartenait le Costa Rica) avec l’accord des autorités guatémaltèques, demandant aux Costariciens d’attendre « que les nuages du jour s’éclaircissent ». Cela reflétait l’incertitude quant à la possibilité pour les Espagnols de revenir sur l’indépendance.
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