Coupes budgétaires dans l’enseignement public : une menace pour la qualité de l’éducation au Costa Rica.
La réduction de 8% du budget de l’éducation publique
Le secteur de la formation publique au Costa Rica a subi récemment des coupes budgétaires qui ont suscité l’inquiétude et le malaise des étudiants, des syndicats et du Conseil national des recteurs (Conare). Par ailleurs, le gouvernement a décidé de ne pas augmenter le budget de 1 % pour compenser l’inflation dans le Fonds spécial pour l’enseignement supérieur (FEES) 2023.
Une réduction du budget et le manque de reconnaissance des accords précédemment établis représentent un recul pour l’avancement de l’éducation dans le pays.
Au cours des négociations de l’année dernière, le gouvernement avait promis une augmentation de 1 % en tenant compte de l’inflation réelle en 2022, qui s’élevait à 7,88 %. Cependant, il est maintenant avancé que la réduction du budget est due à une réduction des paiements d’intérêts par la législature.
La ministre des Finances, Nogui Acosta, a reproché aux députés de l’Assemblée législative de ne pas avoir respecté l’accord, le budget pour 2023 ayant reçu une coupe de 81,139 milliards de colones dans le poste de paiement des intérêts.
Fonds versés
Les fonds ont été redistribués à d’autres postes de dépenses, ce qui a suscité la critique et le mécontentement des organisations de défense de l’enseignement public.
Pour exprimer leur refus de ces réductions budgétaires, les organisations étudiantes et syndicales ont appelé à une marche pour la défense de l’enseignement public. Selon elles, cette diminution menace la qualité de l’éducation et viole le mandat constitutionnel qui alloue 8 % du PIB à l’éducation publique.
La situation est encore aggravée par les coupes supplémentaires proposées par le gouvernement, qui affecteraient le financement d’autres secteurs, tels que le ministère de la Sécurité et le ministère de la Justice et de la Paix. La croissance et le renforcement du système éducatif au Costa Rica sont sérieusement remis en question par ces ajustements budgétaires.
De son côté, Gilberth Díaz, président du syndicat des éducateurs du Costa Rica (SEC), a souligné qu’il s’agissait d’un appel lancé à l’ensemble de la société, car cette situation concerne tout le monde.
Il y va de leurs enfants, de leur avenir, de leurs familles et de l’État social que ce gouvernement est en train de démanteler
Les voix des élèves, des enseignants et de la société en général doivent être entendues. L’éducation publique est un pilier fondamental du développement d’un pays et ne doit pas être sacrifiée en période de difficultés économiques.
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