Points de repère populaires Repères des adresses « a la tica » qui n’existent plus

Une chose qui surprend tous les touristes arrivant au Costa Rica, ce sont les indications de style « tico ». L’absence de noms propres pour les rues et les avenues fait que les Ticos utilisent des adresses très, très particulières, utilisant les points cardinaux et le système métrique à partir de repères qui… n’existent plus ! « De la antigua botica Solera, 200 sur y 25 al este, casa blanca con portón negro » est l’une des phrases que l’on peut facilement entendre à San José.

Ce sont quelques-uns des points de repère qui n’existent plus mais que les Joséphites continuent d’utiliser pour donner des indications :


La botica Solera

L’ancienne Botica Solera, un site du patrimoine architectural situé dans le Barrio Mexico à San José, a été construite en 1932 et a appartenu à la famille Solera pendant une période d’environ 50 ans. Le bâtiment s’inspire de l’emblématique gratte-ciel Flatiron de New York, aux États-Unis.

Après 5 décennies de fonctionnement, la « botica » (pharmacie) a fermé ses portes mais n’a jamais cessé de faire partie des points d’adresse. En 2013, un centre d’exposition d’art et un lieu pour les cours de musique ont été ouverts dans le même bâtiment, appelé la bibliothèque multiculturelle Botica Solera.

La pulpería La Luz

La Pulpería La Luz était située sur l’Avenida Central, Calle 33, dans le Barrio Escalante. Au Costa Rica, « Pulpería » désigne un petit magasin de quartier qui vend des produits d’épicerie de base, des fruits et des légumes (dérivé de « pulpa »). Aujourd’hui, un restaurant a récemment ouvert à sa place, portant le nom de son prédécesseur.  

El Higuerón

L’ancien Higuerón était situé à San Pedro de Montes de Oca, c’était un arbre grand et robuste qui a longtemps servi de point de repère. Il y a presque 20 ans, l’arbre d’origine est tombé et est mort. Pendant un certain temps, il n’y avait pas d’arbre et les indications étaient données sous le nom de « Del antiguo Higuerón ». Jusqu’à ce qu’un autre arbre soit planté au même endroit, mais « El antiguo Higuerón » n’a jamais cessé de faire partie des célèbres indications de La Tica.

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Banco Negro -Banco de Costa Rica

Repères des adresses « a la tica » qui existent toujours La casa de Matute Gomez

Située à San José, entre la calle 21 et l’avenue10, la Casa Matute Gómez était une résidence luxueuse du général vénézuélien en exil Santos Matute Gómez, qui a dû fuir le Venezuela au début du XXe siècle, après la chute du gouvernement dictatorial de son demi-frère, Juan Vicente Gómez, et qui s’est réfugié au Costa Rica. Santos a été président de l’État de Zulia en 1918. Son gouvernement se caractérisait par des taxes élevées sur les maisons closes de Maracaibo, dont la plupart des recettes allaient sur ses comptes personnels. Selon la légende, Santos était également un bon client de ces établissements, où il montrait une prédilection particulière pour les très jeunes filles, dont certaines n’avaient pas plus de 10 ans. On dit qu’il a volé près de trois millions de dollars en or au trésor de l’État.

Il s’est réfugié au Costa Rica avec sa famille, composée de sa femme Herminia Álvarez et de leurs filles, Ida et Isola. Les raisons pour lesquelles le gouvernement du président Jiménez Oreamuno leur a accordé l’asile politique n’ont jamais été claires.

Aujourd’hui, c’est le restaurant lounge Antik et en 2004, il a été déclaré patrimoine architectural du Costa Rica.


El banco negro

Un autre point de référence pour les adresses « a la tica » est le fameux « banco negro » (banque noire). Il s’agit du siège de la Banco de Costa Rica, situé sur l’Avenida Segunda à San José. Il est fait de marbre opaque, ce qui lui donne sa couleur verte-noire distinctive. Il est impossible de passer dans le centre de San José sans le remarquer.

Auteure: M. Barrantes pour Sensorial Sunsets

Sources

https://revistas.ucr.ac.cr/index.php/herencia/article/download/19038/19126/